Adil Charkaoui vient de se planter

Jacques Légaré

Monsieur Charkaoui est un formidable combattant.

Il nous a donné, dans une prodigieuse métaphore, le secret de sa tactique : « Une vache a quatre pattes ».

En clair, le djihad a deux pattes (la pacifique et la guerrière), et les deux autres sont mon centre musulman et ma communauté musulmane au seuil démographique encore trop faible pour faire plus qu’un simple site web.

Monsieur Charkaoui, comme dans tous les conflits humains, peut avoir une bonne cause (l’anti-sionisme) et un mauvais moyen (l’islam à géométrie variable).

Hitler avait raison de dénoncer le traité de Versailles de 1918. Était-ce une raison de déclencher une guerre qui fit 30 à 50 millions de morts ?

Le double langage de monsieur Charkaoui (contre la violence mais sans dénoncer nommément l’État islamique, tout en se rasant le crâne avec barbe noire comme les djihadistes) dénonce son entreprise cousue de fil blanc (une résistance islamique en terre occidentale pour utiliser la liberté d’expression permise à tous).

Officiellement, il lutte contre « l’islamophobie » en la définissant erronément : selon lui, elle est « une discrimination envers les musulmans ». Faux, au sens du mot « phobos » qui signifie « crainte », l’islamophobie peut être deux choses :

  1. La crainte de la personne musulmane ou des musulmans (ce qui est à bannir). Il faut accueillir nos immigrants les bras ouverts et en leur mettant à leur arrivée les points sur les « i » des valeurs de la modernité occidentale.
  2. La crainte de l’islam (ce qui est tout à fait justifié car le Coran est un ramassis de phrases de toutes sortes dont des propos homicides, misogynes, antidémocratiques, et opposés à toutes les valeurs modernes occidentales).

Nous devons donc signifier à la communauté musulmane deux positions tout à fait nécessaires :

  1. Non, à la discrimination des personnes immigrantes.
  2. Oui, à la dénonciation des trois monothéismes qui veulent former des communautés basées, non sur la modernité, mais sur la religion, a fortiori la communauté dite musulmane car elle est en conflit sanglant contre le sionisme lui-même un projet politique d’origine religieuse (haine des chrétiens occidentaux contre les Juifs, et dont les Palestiniens paient le prix fort).

Monsieur Charkaoui a raison de dénoncer le sionisme occidental qui tue par milliers les arabo-musulmans depuis 1917. Mais son arme (l’Islam) ne lui apportera pas la victoire parce que sa base logistique (non industrielle, mais financière féodale venue de la péninsule arabique) est déficiente et, à terme, sera insuffisante.

Monsieur Charkaoui a échoué son pari de nous convaincre de lutter avec nous contre l’islamophobie, car l’islam est délétère pour notre démocratie parce qu’il n’a jamais, en aucun pays, été policé, civilisé par la philosophie des Lumières fondatrice de notre modernité.

Pour le Progrès humain, choisissons les bonnes causes mais surtout les bons moyens.

Jacques Légaré, né 1948
Libre-penseur et adepte des Lumières
Maître en Histoire et ph.d. en Philosophie politique
Diplômé en psycho-pédagogie
Professeur (retraité) en Histoire, Économique et Philosophie
Blogueur au : Huffington Post Québec

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