« Il était une foi, l’islam… L’histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner »

Majid Oukacha, ed. Tatamis, 2015

Recension par Pierre Thibault

Il était une foi, l’islam…

Voici le livre d’un ex-musulman français qui au départ voulait seulement comprendre pourquoi tant de gens criquaient l’islam. Il a donc fait sa propre enquête et il nous partage aujourd’hui ses découvertes dans Il était une foi, l’islam… Majid Oukacha est un homme qui s’est raisonné face à l’islam et qui craint aujourd’hui pour une France qui ne cesse de s’islamiser. Il a donc pris le temps de rencontrer de nombreux Musulmans en entrevue pour savoir ce qu’ils croyaient et ce qu’ils pensaient de l’islam pour nous présenter ce livre qui est à la fois critique des textes du Coran et de la croyance des Musulmans.

Le livre se divise en six chapitres :

  1. Pourquoi la critique de l’islam est-elle aussi inévitable que nécessaire ;
  2. Sans la lumière d’un doute ;
  3. Lecture philosophique du Coran et des hadiths Sahih ;
  4. Défense de la prédication de la foi islamique dans un monde où les faits précèdent l’effet ;
  5. Conclusion politique ;
  6. La mission impensable qui rendrait l’omission impossible ?

I. Selon Majid, il n’y aurait que deux croyances qui seraient communes à toutes les personnes s’identifiant comme Musulman. Soit :

  • Il n’y a de Dieu que le Dieu Allah ;
  • Muhammad est son prophète.

Pour le reste, les croyances des Musulmans sont très variables et ils ne s’entendent pas eux quand il s’agit de définir ce qu’est l’islam. Comme bien d’autres croyants, les Musulmans connaissent souvent mal leur livre sacré, le Coran, et ils ont des interprétations souvent originales pour les versets allant à l’encontre des droits de l’homme, du respect de l’autre ou du sens civique. Ce serait pour cette raison que les Musulmans ne mangeraient pas de porc : ils vivent tous dans une société où ne pas manger de porc est permis. Par contre, ils sont en général contre l’esclavage même si cette pratique semble bien acceptée par le Coran parce qu’au contraire du porc, dire qu’on accepte l’esclavage ne passe pas dans la société moderne.

Majid cite deux raisons pour défendre la critique de l’islam :

  • Le droit de critiquer l’islam est au moins égale au droit d’exprimer sa foi ;
  • Parce qu’un apostat peut parfois faire comprendre à un Musulman des choses qu’il aimerait bien ignorer.

II. Ce chapitre est un dialogue entre un croyant et un non-croyant tout deux imaginaires. Ce chapitre illustre comment un croyant invente ou se débrouille par rapport aux versets plus dérangeants.

III. Ce chapitre est le cœur du livre. Il explique et il critique les différents versets et les hadiths. C’est dans ce chapitre qu’on en apprend le plus sur l’islam, Allah et son prophète.

Allah a décidé de tout. Il sait comment sera toute votre vie et même votre vie après la mort. Il crée de bonnes et de mauvaises personnes (c’est un ange envoyé avant la naissance qui applique ce sort). Il a déjà prévu d’envoyer beaucoup de gens en enfer. Selon son prophète Muhammad, l’enfer est principalement peuplé de femmes. Il sait cela, car il se serait installé devant les portes de l’enfer. D’ailleurs, les femmes y sont décrites comme un fléau envoyé par Dieu. Allah a vraiment décidé de tout, il n’y même pas de possibilités de vouloir car si on veut c’est Allah qui a décidé qu’on veut. Et Allah peut décider de vous envoyer sur un mauvais chemin. Il faut toujours craindre Allah même si on est un musulman. Allah est obsédé par ceux qui ne croient pas en lui. C’est la chose dont il parle le plus. Il parle trois fois plus des mécréants que des croyants. La mécréance est son obsession. D’ailleurs, il n’aime pas qu’on doute ou qu’on pose des questions. Il glorifie le Djihad, souhaite avant tout que les musulmans tuent ceux qui mécroient et les invite (à se faire tuer et) à mourir en martyre pour ce faire. Afin d’inciter au martyre, il offre une belle récompense au paradis avec, entre autres, des ruisseaux de vin et ce même s’il leur est interdit d’en consommer de leur vivant. Une fois arrivé au paradis, personne ne voudra revenir sur terre sauf exception du Musulman assidu qui est prêt à revenir pour continuer de tuer encore et encore.

Par contre, on peut se consoler par le fait que le Coran est souvent humoristique sans le vouloir. Par exemple, on y découvre des montagnes qui ont peur :

Allah, qu’Il soit Exalté, dit : « Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant. » (Al-Ahzâb 72)

Il y aussi des fourmis qui parlent :

Allah, qu’Il soit Exalté, dit : « Quand ils arrivèrent à la Vallée des Fourmis, une fourmi dit : « Ô fourmis, entrez dans vos demeures, (de peur) que Salomon et ses armées ne vous écrasent sans s’en rendre compte. » (Sourate 27, verset 18). Évidemment, certains voient là un miracle du Coran (Les Miracles du Coran : Les Fourmis “Parlent” Entre Elles – YouTube).

Les oiseaux qui volent sont aussi une preuve de l’existence d’Allah :

« N’ont-ils pas vu les oiseaux assujettis [au vol] dans l’atmosphère du ciel sans que rien ne les retienne en dehors d’Allah ? Il y a vraiment là des preuves pour des gens qui croient. » (Sourate 16, verset 79)

Remarquez qu’on dit : « Il y a vraiment là des preuves pour des gens qui croient. » Alors, ce n’est pas une preuve si on n’y croit pas ? Fallait-il le préciser ? Il est grand le mystère de dieu… Encore là, toujours des Musulmans pour y voir des miracles : Miracle d’Allah : le vol des oiseaux, Des signes pour des gens qui réfléchissent – YouTube.

IV. Ce chapitre traite des imprécisions et des incohérences du Coran. Il met en évidence l’impossibilité d’appliquer certains versets, car ils sont en contradiction logique ou parce qu’ils sont trop imprécis pour nous permettre de savoir ce qu’ils veulent véritablement dire. Il semble que Allah ait bien de la difficulté à s’exprimer.

V. Court chapitre sur l’islam, les médias et la place que prend cet islam dans l’espace public. On y parle de la condescendance des politiciens qui prennent les Musulmans en victimes et de la difficulté d’exprimer une critique solide de l’islam en toute liberté.

VI. Ce chapitre contient quelques réflexions que l’auteur a cru bon de partager sans y consacrer trop de développement. Il les a laissées à titre de références.

En bref, ce livre est excellent pour comprendre l’essence de l’Islam et la relation entre ce que les Musulmans disent croire et ce qui est écrit dans le Coran.

J’aurais aimé parfois une critique plus profonde et une dialectique plus poussée. Mais peut-être serait-ce trop en demander. En effet, Muhammad n’est pas un philosophe très inspirant reconnu pour sa sagacité. Il est bien plus un guerrier dictateur voulant conserver son pouvoir par la peur tout en profitant des femmes, qu’un homme voulant partager sa sagesse.

Je pense qu’il manque une certaine mise en contexte aussi. Il aurait été bon de mettre l’islam et Muhammad dans leur contexte historique et géopolitique. J’aurais aimé mieux comprendre la différence les Sunnites, les Chiites et les Wahhabites. L’auteur ne fait malheureusement pas cet exercice. Manque d’espace ?

Ce que j’aurais aussi aimé trouver dans ce livre est un bon index. Un index qui aurait permis de trouver facilement quels sont les versets du Coran qui appellent à tuer, ou quels versets sont misogynes ou encore homophobes. Puisqu’il n’y a pas cet index, il est difficile de trouver dans le livre à quel endroit on parle de tel ou tel verset. Cela nous oblige à une recherche manuelle ce qui complique passablement la chose.

Majid a sa chaîne sur YouTube où il présente ses opinions et critiques sur l’islam, les Musulmans et l’islamisation de la France.

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