« Une trahison française — Les collaborationnistes de l’islam radical dévoilés »

Waleed Al-Husseini,
Éditions RING, 2017

Recension par David Rand

2017-08-09

Une trahison française

Waleed Al-Husseini est un écrivain athée d’origine palestinienne et fondateur du Conseil des ex-musulmans de France. Il a été incarcéré durant dix mois et torturé par les autorités palestiniennes en raison de ses écrits critiques envers l’islam. Aprés avoir été relâché mais toujours harcelé par les autorités, il se réfugie d’abord en Jordanie et ensuite en France. Il est connu pour son premier livre, l’autobiographie Blasphémateur ! Les prisons d’allah.

Dans ce second livre, Al-Husseini sonne l’alarme concernant les avancées, en son pays d’adoption, de l’islam, surtout de sa variante politisée, et dénonce ainsi la complicité de l’intelligentsia et la classe politique françaises dans cette islamisation. En effet,

« Cette volonté d’imposer la coexistence et la cohabitation au nom du “vivre ensemble”, alors que ces invités de la nation n’entendent nullement respecter ce concept, revient à laisser des termites détruire une maison en se disant qu’il faut bien que ces pauvres bêtes se nourrissent. » (p. 41)

L’auteur déplore ce qu’il appelle « l’avancée invasive du communautarisme islamiste ». Il constate que l’affirmation identitaire est bien plus forte chez les musulmans en France que chez les catholiques.

Chaque fois qu’il s’agit de l’islam, plusieurs questions-clé reviennent toujours sur le tapis sans qu’on puisse arriver à un consensus là-dessus. Par exemple :

  1. Peut-on distinguer l’islamisme de l’islam ? Ou bien sont-ils pareils ?
  2. Peut-on distinguer les musulmans radicaux des soi-disant « modérés » ?
  3. Quelles sont les causes et origines du terrorisme islamiste ?
  4. L’Occident est-il coupable d’« islamophobie » ou de haine contre les musulmans ?

Or, Al-Husseini nous apporte des réponses claires à ces interrogations, des réponses fondées sur sa connaissance intime de l’islam et des musulmans, ainsi que sur ses constatations de la situation observée en France depuis son arrivée en 2011.

Pour les deux premières questions, la réponse est « non », il n’y pas vraiment de distinction :

« […] il n’existe aucune différence entre les radicaux qui tuent au nom d’Allah et les prétendus modérés qui applaudissent et leur trouvent des circonstances atténuantes. L’erreur, en France, c’est que les médias utilisent le terme “extrémiste” pour désigner les djihadistes qui massacrent et terrorisent les civils et appellent “modérés” tous les autres. Pourtant, ceux qui croient en la charia et rêvent de l’appliquer, qui refusent l’égalité des sexes, qui imposent l’islam et ses symboles dans la vie quotidienne, qui réclament la séparation des hommes et des femmes dans l’espace public, qui introduisent la religion à l’école à travers la viande halal, qui exigent le voile, qui veulent adapter la société à leur idéologie, qui applaudissent l’exécution des renégats et veulent islamiser par la prédication sont tous des extrémistes, même s’ils n’ont pas — ou pas encore — porté les armes. De fait, tous les musulmans répondant à ces critères doivent donc être considérés comme des radicaux. » (p. 151)

« À l’instar de toutes les idéologies exclusives, comme le marxisme ou l’eugénisme, l’islam se veut l’unique détenteur de la vérité et l’incarnation de son salut. Son hégémonie, son dogmatisme et sa tyrannie font de l’islam un mouvement éradicateur. Ceux, parmi les non-musulmans, qui s’efforcent de chercher un islam modéré démontrent leur ignorance de la nature même de cette religion. Les musulmans qui défendent un islam prétendument tempéré ignorent aussi les fondements de leur foi ou font preuve de duplicité et d’hypocrisie. Ils occultent son histoire sanguinaire pour la présenter sous un meilleur jour. De ce fait, on ne peut pas parler de musulmans modérés. » (p. 154-155)

Quant aux origines du terrorisme islamiste, elles se trouvent dans l’idéologie de l’islam lui-même, non pas dans les conditions socioéconomiques des musulmans :

« Le djihad et le terrorisme portent le même sens en dépit des efforts déployés par les musulmans pour les dissocier et les différencier. Le terrorisme n’est pas un phénomène nouveau en islam, puisqu’il a constitué le principal outil d’expansion de l’État islamique depuis Mahomet. Les conquêtes islamiques étaient en effet une forme de terrorisme, bien que conformes aux pratiques de l’époque. […] le terrorisme, fruit héréditaire de l’enseignement coranique, trouve ses racines en Orient. Il est le fils de la politique de cohésion crée par le prophète Mahomet et ses disciples, regroupant tous les groupuscules préislamiques sous la même idéologie : l’islam. » (p. 209-210)

Quant à la quatrième question, les accusations portées contre l’Occident ne sont que de la poudre aux yeux :

« […] si les pays occidentaux craignent réellement l’islam, pourquoi accueillent-ils autant de musulmans, leur accordant l’asile et de nombreuses aides ? Pourquoi tolèrent-ils la construction de tant de mosquées sur leur sol alors que les pays musulmans interdisent la construction d’églises sur les leurs ? S’il existe une réelle hostilité envers l’islam, pourquoi des centaines de milliers de musulmans tentent de rejoindre clandestinement les terres des infidèles et des apostats, souvent au péril de leur vie ? […] l’Occident est innocent des accusations d’islamophobie à son encontre, […] l’islam politique a inventé ce terme pour y accélérer la ghettoïsation des musulmans, les opposer aux pays hôtes et les radicaliser. » (p. 126-127)

« La haine contre l’islam devient la deuxième terminologie utilisée après l’islamophobie pour échapper au débat. Il vise particulièrement les laïcs d’origine musulmane ou arabe. Les pratiquants en abusent contre les ex-musulmans qui osent dénoncer les prêches virulents et les appels à la violence dispensés dans les mosquées et relayés dans leurs quartiers. Mais où est la haine à dénoncer la haine ? » (p. 135)

Waleed Al-Husseini trace un portrait alarmant de la situation actuelle. On peut ne pas être entièrement d’accord avec toutes les conclusions qu’il tire dans ce livre. Mais il serait irresponsable, à notre grave péril, de ne pas tenir compte de ses observations. Ici, en Amérique du Nord, l’ingérence politique de l’islam est, pour le moment, moins importante qu’en Europe, et ce, grâce probablement à l’océan Atlantique qui sert de tampon. Mais nous ne perdrons rien pour attendre.

L’auteur propose aussi quelques pistes de solutions — sortir du « clivage identitaire » afin que les musulmans soient considérés comme des citoyens à part entière ; oser critiquer les dogmes de l’islam ; interdire la création de partis politiques religieux ; faire respecter les codes vestimentaires pour contrer la banalisation du voile ; dénoncer les discours haineux des prédicateurs ; etc. —, mais la tâche s’annonce déjà très difficile, tant l’islamisation du pays est avancée.

À lire absolument.

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