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Interdire les signes religieux dans les écoles françaises : Les musulmanes gagnantes

En France : L’interdiction du voile influence la scolarité des filles, Luc Cédelle, L’AUT’JOURNAL, 2021-09-01.

Sur une question ancienne, mais toujours âprement débattue, l’économiste Eric Maurin apporte un éclairage inédit. L’enquête qu’il a menée sur l’interdiction du port du voile à l’école conclut en effet que cette mesure s’est traduite par une spectaculaire, massive et durable amélioration des performances scolaires des jeunes filles de familles musulmanes.

[…]

Une analyse fine, une année de naissance après l’autre, confirme la rapidité de cette évolution. D’autres facteurs que l’interdiction du voile peuvent-ils également expliquer l’amélioration sensible des niveaux de diplôme des filles, et seulement des filles ? L’économiste n’en trouve pas. Son hypothèse, confortée par l’étude de différents sous-groupes au sein du groupe musulman, est que cette interdiction aurait contribué à désamorcer les conflits suscités par le port du voile au sein des familles les plus traditionnelles, permettant aux jeunes filles de poursuivre une scolarité plus apaisée.

Un résultat pas du tout surprenant. D’ailleurs, c’est pour cela que nous appuyons la laïcité dans les écoles publiques. Mais il est bien d’avoir des mesures quantitatives qui confirment les effets bénéfiques de ce genre d’interdiction des signes religieux.

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3 commentaires sur “Actualités :
Interdire les signes religieux dans les écoles françaises : Les musulmanes gagnantes
  1. Réal Boivin dit :

    Bonne nouvelle. La laïcité fait évoluer les personnes. Libre des contraintes religieuses, le cerveau est plus performant.

  2. Gilbert C dit :

    Surprenant de constater que les filles musulmanes comblent leur retard statistique en diplomation, mais pas les garçons musulmans.
    Cela signifierait-il que ces garçons à qui on n’a pourtant jamais imposé le voile sur la tête, subissent – ou pratiquent de leur plein gré – dans leur tête un refus plus marqué de s’assimiler à la société laïque et émancipatrice française, de peur – peut-être – d’affaiblir ou de perdre leur identité musulmane marquée par beaucoup de patriarcat et peu d’acceptation de l’émancipation féminine ?
    À noter, bien que cela ne fasse pas du tout l’objet de cette recherche, qu’à date, on n’a jamais noté de passage à l’acte jihado-terroriste de femme musulmane en France. Ni en Europe. Y aurait-il un lien (une corrélation ou une causalité) entre cette différence d’attitude ?

  3. Gilbert Corniglion dit :

    Une bonne nouvelles pour toute la société française troublée par diverses et inquiétantes fractures sociales.
    Si le élèves musulmanes performent mieux à l’école, on peut faire l’hypothèse qu’elles s’intégreront mieux en France, ce retard à l’intégration étant unanimement regrettée. Et, à terme, leurs propres enfants.
    D’autre part, cette meilleure intégration, si elle confirme l’hypothèse d’une volonté d’intégration aux valeurs de la France, permettrait d’alléger la peur de séparatisme musulman qui hante une large majorité de l’opinion publique et qui se ressent même au sommet de l’État français.

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