2024-04-27 : Universalisme et anti-universalisme

David Rand

président, Libres penseurs athées

Forum AQUR, 2024-04-27

Date de publication : 2023-04-29

Forum AQUR sur l’universalisme

Voici le texte et les diapositives d’une présentation faite par l’auteur le 27 avril 2024, lors du Forum de l’Association des Québécois unis contre le racialisme (AQUR), sur l’universalisme, « Penser le vivre-ensemble québécois au XXIe siècle », tenu à la Grand Bibliothèque, Montréal, les 27 et 28 avril 2024. Voici la présentation Powerpoint en version PDF.

Cette présentation est semblable à celle donnée au Colloque MLQ à Québec, le 5 avril 2024, intitulée « Universalisme contre multiculturalisme », mais avec plusieurs différences significatives.


Diapo du titre « Universalisme et anti-universalisme »


L’universalisme philosophique

L’universalisme philosophique

L’universalisme philosophique est une doctrine selon laquelle la réalité ou la vérité constitue un tout unique, autrement dit universel, accessible à tout le monde. Cette réalité est objective, c’est-à-dire qu’elle n’est pas particulière à quelque individu à l’exclusion des autres. Un principe important de l’universalisme est l’iségorie, c’est-à-dire le droit de parole à tout le monde. Tous et toutes peuvent participer à la découverte de la réalité objective.

Éthiquement, l’universalisme implique l’égalité des droits humains, basés sur des valeurs universelles. L’universalisme est une valeur-clé des Lumières. Les Lumières constituent probablement la plus importante réalisation de la culture européenne.

Une approche universaliste est nécessaire à la recherche scientifique, car cette recherche vise à découvrir des faits objectifs, indépendamment de l’identité du chercheur ou de la chercheuse. La répétabilité d’une observation, par des équipes différentes et indépendantes, est un critère important de la validité d’un résultat scientifique.


Divers visages de l’anti-universalisme

Divers visages de l’anti-universalisme

L’anti-universalisme prend plusieurs formes.

Le multiculturalisme est une idéologie politique qui accorde davantage d’importance aux identités particulières qu’à ce que nous avons en commun en tant qu’humains.

Le relativisme est une philosophie qui nie la possibilité de l’objectivité, où chaque individu peut avoir sa propre réalité, sa propre vérité.

Le racisme classique divise l’humanité en diverses « races » distinctes ayant des valeurs et des attributs différents, établissant une hiérarchie de « races supérieures » et « inférieures ».

Le néoracisme est une nouvelle variante du racisme, née de plusieurs idéologies actuellement très à la mode, et que j’expliquerai tout à l’heure.

L’identitarisme est « une tendance à fixer les individus et les collectivités humaines sur une identité principale, homogène et fermée » (Philippe Corcuff). Ainsi, l’individuel est réduit à son appartenance à cette collectivité et son individualité est négligée.


Multiculturalisme

Multiculturalisme

Le multiculturalisme est une idéologie politique qui accorde davantage d’importance à l’appartenance ethnique ou religieuse qu’aux droits individuels universels ou à la citoyenneté. Il est synonyme de la diversité culturelle selon ses partisans (qui accuse ses critiques de xénophobie), mais dans la pratique il est synonyme de relativisme culturel ou de communautarisme.

Le multiculturalisme conduit au préjugé des faibles attentes, c’est-à-dire le fait de s’attendre à des mœurs moins civilisées chez certaines minorités. Cela entrave l’évolution culturelle au sein des communautés religieuses ou ethniques minoritaires en les traitant comme statiques, bien circonscrites et distinctes de la majorité.

Le multiculturalisme devrait plutôt s’appeler multi-tribalisme, le contraire de l’universalisme. De plus, les partisans du multiculturalisme font souvent l’amalgame de « race » et de religion, ce qui est incompatible avec la liberté de conscience. Cet amalgame facilite le dénigrement de leurs critiques avec des accusations de « racisme ».

Au Canada, le multiculturalisme est la « parareligion » d’État, imposée par la Loi sur le multiculturalisme.


Identitarisme

Identitarisme

Pour lutter pour les droits de groupes défavorisés, un certain degré de politique identitaire est nécessaire. Par exemple, pour lutter contre l’homophobie, il faut valoriser l’identité homosexuelle. L’identité québécoise doit être affirmée afin de lutter contre le préjugé anti-québécois. Et ainsi de suite.

Toutefois, cette pratique de mettre l’accent sur des identités particulières devient problématique lorsqu’elle empiète sur l’universalisme, c’est-à-dire lorsque les identités personnelles deviennent plus importantes que notre humanité commune.

Un symptôme de cet excès malsain d’identitarisme, c’est l’opposition à l’iségorie, où le droit de parole dépend de l’identité de la personne et la valeur d’une opinion dépend nécessairement de cette identité.

En revanche, pour les universalistes, tout le monde a droit à participer aux débats de société. Nul besoin d’être soi-même trans pour faire des observations sur le mouvement des trans. Nul besoin d’appartenir à une minorité dite « raciale » pour avoir quelque chose à dire au sujet du racisme. C’est la qualité d’une opinion qui compte davantage que l’identité de la personne qui l’exprime.


Les adversaires de l’universalisme

Les adversaires de l’universalisme

Traditionnellement c’est la droite politique qui est le principal adversaire de l’universalisme. Le nom « droite » vient du fait que les députés de cette tendance, ceux qui restaient fidèles aux institutions de l’Ancien régime en France, comme l’Église catholique et la monarchie, et qui s’opposaient au républicanisme et à la laïcité, étaient assis à la droite de l’Assemblée nationale constituante pendant la Révolution.

Mais récemment, une autre mouvance politique s’oppose à l’universalisme. Cette mouvance se prétend de gauche, mais adhère à un ensemble d’idéologies — intersectionnalité, postmodernisme, néo-marxisme, théorie critique de la race, théorie du genre butlerienne — qui rejettent l’universalisme des Lumières. Ces idéologies prétendent que les Lumières auraient donné naissance au racisme et que son universalisme ne serait qu’un masque pour le colonialisme européen et pour le suprémacisme des Blancs.

Cette nouvelle mouvance, on l’appelle couramment le wokisme, mais ce terme serait à éviter car il est très galvaudé, ayant des connotations à la fois très positives et très péjoratives selon les différents interlocuteurs. Je préfère le terme la post-gauche ou, plus précisément, la pseudo-gauche anti-Lumières, car ces deux termes décrivent bien les origines et conséquences de cette mouvance : c’est-à-dire qu’il s’agit d’une tendance politique anciennement de gauche, mais qui a abandonné et trahit l’universalisme et les Lumières qui constituent la définition même de la gauche politique.

Selon la poste-gauche, l’universalisme des Lumières serait responsable du racisme et ne serait qu’un masque pour le suprémacisme blanc et un prétexte pour dédouaner le colonialisme. Certains éléments prétendent même que les Lumières auraient engendré les totalitarismes du XXe siècle, comme le nazisme et stalinisme.

Pourtant, la post-gauche elle-même a de fortes tendances totalitaires, étant extrêmement dogmatique et manichéenne. De plus, étant le produit d’une dégénérescence d’une partie de la gauche politique, la post-gauche est au XXIe siècle ce que le stalinisme était au XXe. D’ailleurs, l’on constate chez la post-gauche cet excès malsain d’identitarisme qui mine l’universalisme.


Connaître la post-gauche (1/3)

Connaître la post-gauche (1/3)

Non, la post-gauche n’est pas une fiction ou une « panique morale » inventée par la droite politique. Les critiques de la post-gauche fusent de partout sur le spectre politique, de la gauche, du centre et de la droite. Par exemple, le « Projet 1619 » du New York Times Magazine a été critiqué et par et la gauche, et par la droite. Ce projet présente une approche révisionniste de l’histoire des États-Unis qui érige l’esclavage au statut de principe fondateur primordial de ce pays et qui affirme que la principale motivation de la guerre d’indépendance a été la préservation de l’esclavage.

Le post-gauche est une mouvance qui se prétend de gauche, voire la seule gauche, et condamne comme étant « d’extrême droite » ou « de fasciste » toute opinion, toute prise de position en désaccord avec leurs dogmes.

Étant donné le respect que les valeurs des Lumières ont gagné dans nos sociétés depuis cette époque, même des gens de centre-droite, voire de la droite, les ont assimilées, partiellement du moins. Par conséquent, sur certaines questions — telles que la laïcité, l’objectivité et la critique des religions — la post-gauche se trouve à la droite de plusieurs conservateurs.

Du fait de son orientation fortement identitaire, la post-gauche priorise prétendument les droits des minorités, surtout raciales et sexuelles, mais en pratique elle vilipende les majorités. De plus, sa vision de chaque minorité est plutôt monolithique, ignorant l’individualité des membres du groupe.

La post-gauche serait littéralement une religion selon plusieurs. Mais je préfère le terme parareligion, vu l’absence de tout aspect explicitement surnaturel.


Connaître la post-gauche (2/3)

Connaître la post-gauche (2/3)

La post-gauche est surtout américaine, bien qu’inspirée en partie du néo-marxisme allemand et du postmodernisme français. C’est aux États-Unis que le postmodernisme a été appliqué pour la première fois à l’activisme politique. Par ailleurs, l’histoire de l’esclavage et du racisme extrême anti-Noirs dans ce pays a conduit à placer les concepts de race et de racisme au centre des préoccupations de la gauche et ensuite de la post-gauche. Cette priorisation du racisme anti-Noirs est compréhensible et légitime, compte tenu de l’histoire des États-Unis. Cependant, la post-gauche fait un assez mauvais travail dans la lutte contre le racisme, et exporte ses doctrines vers d’autres pays dont l’histoire est très différente de celle des États-Unis.

Au cœur de la post-gauche se trouve le néoracisme, une dérive de l’antiracisme, mais qui attise le racisme au lieu de le combattre. Les néoracistes rejettent le principe de daltonisme racial, c’est-à-dire l’indifférence à la couleur de la peau, et promeuvent plutôt une obsession pour l’identité raciale, ainsi que la discrimination positive.

Étant anti-Lumières, la post-gauche est par conséquent anti-européenne, d’où son préjugé contre les « Blancs ». Elle est pro-islam car elle voit l’islam comme la religion des dominés, des non-Blancs. La post-gauche ignore la distinction entre attributs innés et changeables, se permettant ainsi de confondre race et religion. Cela l’amène à négliger la liberté de conscience et à s’opposer à la laïcité.

Quoique se prétendant de gauche, elle favorise l’essor de la droite politique en attisant le racisme et en discréditant la gauche avec son dogmatisme, son fanatisme et son manque d’objectivité.

La poste-gauche n’est pas marxiste. Elle est au mieux une sorte de pseudo-marxisme lobotomisé qui néglige les questions économiques, dépourvu de tout but concret. Ayant abandonné les questions de classe, son programme est surtout moralisateur.


Connaître la post-gauche (3/3)

Connaître la post-gauche (3/3)

Influencés par le postmodernisme et le relativisme culturel, la post-gauche rejette l’universalisme et voit le monde comme un ensemble de groupes, chacun avec ses propres intérêts et sa propre « vérité », souvent inconciliables avec ceux et celle des autres groupes. Ainsi, les intérêts et sentiments du groupe (réels ou présumés) priment sur l’objectivité, conduisant à une survalorisation de l’émotion et à une censure sociale de propos jugés « offensants » à l’égard d’un groupe perçu comme cible d’injustice.

À l’époque du colonialisme européen, les Européens se considéraient le centre de l’univers, ayant le devoir de civiliser le reste du monde. Aujourd’hui, la post-gauche continue de placer la civilisation européenne au centre de l’univers, mais ce centre est désormais prétendument pourri, imposant toutes les formes d’oppression. Cette dernière attitude n’est que le revers de la première. Et le racisme et le néoracisme sont eurocentriques. Les deux sont fausses. Les deux sont néfastes.

La post-gauche constitue une infection parasitaire qui ravage la gauche politique. L’antidote à la post-gauche (et au racisme et au néoracisme), c’est l’universalisme.


Éviter d’amalgamer « race » et religion

Éviter d’amalgamer « race » et religion

Les termes « race » et « racisme » se réfèrent à des attributs innés et immuables de l’individu. C’est pour cela que le racisme est si condamnable. Le racisme, c’est le dénigrement des personnes pour ce qu’elles sont, pas pour ce qu’elles font. Il est important de s’en rappeler, car certains apologistes religieux essaient de nous berner en utilisant le terme « racisme » là où il est tout à fait inapproprié.

La religion, cependant, est une opinion ou une appartenance à un groupe idéologique. Cette opinion ou cette appartenance n’est pas innée. Elle peut très bien changer, parfois très facilement. Il faut éviter le terme « racisme » si le groupe visé est défini par un attribut changeable, comme l’appartenance religieuse. Ainsi, il ne faut pas essentialiser, c’est-à-dire racialiser, l’identité religieuse. Au lieu de dire « racisme antimusulman », les expressions « préjugé antimusulman » ou « parti pris antimusulman » sont plus justes, car l’islam n’est pas une « race ».

Confondre « race » et religion, c’est comme l’interdiction de l’apostasie en islam, la négation de la liberté de conscience. C’est une attitude tribale, une mentalité de l’Antiquité, où chaque tribu avait sa religion. Cela nous amène au multi-tribalisme que l’on appelle souvent multiculturalisme.


Répondre aux critiques de l’universalisme

Répondre aux critiques de l’universalisme

Si l’universalisme des Lumières est trop restreint, trop européen, il s’agit de l’étendre aux autres cultures et non de rejeter cet universalisme.

Les préjugés ethniques ou raciaux ont existé bien avant le siècle des Lumières, sous la forme de xénophobie ou d’ethnocentrisme, bien que l’utilisation du mot « racisme » date de la fin du XIXe siècle.

Rejeter les Lumières sous prétexte que celles-ci auraient inventé le racisme (la pseudoscience raciste), c’est comme rejeter la science sous prétexte que des pseudosciences existent.

Les rationalisations pseudoscientifiques du racisme étaient la conséquence évidente d’intérêts économiques écrasants et de préjugés préexistants que de nombreux penseurs prétendument rationnels de l’époque n’ont pas remis en question. Le problème ici n’est pas les Lumières, mais plutôt l’avidité, l’hypocrisie, l’ethnocentrisme et des défaillances similaires.

La solution évidente est de prolonger et de compléter le programme même que dénonce la poste-gauche. C’est la gauche universaliste qui doit faire cette tâche cruciale de poursuivre la réalisation des Lumières.


Qui sont les véritables suprémacistes ?

Qui sont les véritables suprémacistes ?

La post-gauche accuse les Lumières de promouvoir un universalisme qui ne serait qu’un masque pour le suprémacisme « blanc ». Mais ce sont plutôt les religions abrahamiques qui sont suprémacistes. L’universalisme du christianisme et de l’islam, c’est-à-dire leur prosélytisme, est effectivement un masque pour leur suprémacisme religieux.

La post-gauche elle-même prône une complaisance malsaine à l’égard de l’islam, une religion diablement identitaire et tout à fait suprémaciste. D’ailleurs, l’idéologie de la post-gauche constitue elle-même un suprémacisme — un chauvinisme — américain, qui applique partout une vision de la question raciale qui est en fait particulière aux États-Unis.


Racisme, néoracisme et antiracisme

Racisme, néoracisme et antiracisme

Selon le racisme classique européen, l’Europe serait l’origine de la plus haute civilisation. Ce racisme constitue un tribalisme rationalisé par la pseudoscience, par exemple la pseudoscience raciale nazie. Ce racisme exagère les différences biologiques entre groupes dits « raciaux » et fait un classement hiérarchique de ces groupes.

Pour les néoracistes de la post-gauche, qui se prétendent faussement anti-racistes, l’Europe demeure le centre de tout, mais elle est maintenant l’origine de tous les maux, de toutes les oppressions. Le néoracisme véhicule des préjugés contre certains groupes considérés dominants, surtout contre la majorité dite « blanche ». Les néoracistes sont obsédé par l’identité raciale, dont ils exagèrent l’importance. Toutefois, ils n’ont aucune définition claire, ni de la « race » ni du « racisme », permettant ainsi de racialiser l’appartenance religieuse. Pour eux, toute inéquité doit être le résultat d’injustices et leur solution est la discrimination positive en faveur des groupes « opprimés » ou « marginalisés ».

Finalement, une approche antiraciste authentique, c’est-à-dire universaliste, favorise le daltonisme en matière de couleur de la peau et considère que l’identité raciale de l’individu n’est qu’un attribut parmi tant d’autres. On reconnaît l’aspect inné de la « race », mais reconnaît aussi que tous les humains appartiennent à la même « race ». On respecte la liberté de conscience. Les antiracistes universalistes s’opposent à la discrimination.


Eurocentrisme et « blanchité »

Eurocentrisme et « blanchité »

La post-gauche nie l’existence, voire la possibilité, du racisme anti-Blancs, tout en le pratiquant. Pour la post-gauche, le racisme est toujours à sens unique : ce sont toujours les Blancs qui sont racistes et ce sont toujours les non-Blancs qui sont les cibles de ce racisme.

Donc la post-gauche refuse de reconnaître le préjugé anti-Québécois, un thème majeur de l’histoire du Canada et un aspect important de l’opposition à la laïcité québécoise. Après tout, les Québécois ne sont que des Blancs!

La post-gauche néglige aussi le danger que l’antisionisme dérive vers l’antisémitisme. Après tout, les Juifs ne sont que des Blancs.

La post-gauche refuse aussi de reconnaître le racisme anti-Noirs et l’esclavagisme chez les arabo-musulmans. Car, selon les dogmes post-gauche, les non-Blancs ne peuvent être racistes !


Plaidoyer d’Amin Maalouf pour l’universalisme

Plaidoyer d’Amin Maalouf pour l’universalisme

Dans son essai Le dérèglement du monde, l’écrivain libano-français et secrétaire de l’Académie française Amin Maalouf fait un éloquent plaidoyer pour l’universalisme.

« Contrairement à l’idée reçue, la faute séculaire des puissances européennes n’est pas d’avoir voulu imposer leurs valeurs au reste du monde, mais très exactement l’inverse : d’avoir constamment renoncé à respecter leurs propres valeurs dans leurs rapports avec les peuples dominés. Tant qu’on n’aura pas levé cette équivoque, on courra le risque de retomber dans les mêmes travers. »

« La première de ces valeurs, c’est l’universalité, à savoir que l’humanité est une. Diverse, mais une. De ce fait, c’est une faute impardonnable que de transiger sur les principes fondamentaux sous l’éternel prétexte que les autres ne seraient pas prêts à les adopter. Il n’y a pas des droits de l’homme pour l’Europe, et d’autres droits de l’homme pour l’Afrique, l’Asie, ou pour le monde musulman. Aucun peuple sur terre n’est fait pour l’esclavage, pour la tyrannie, pour l’arbitraire, pour l’ignorance, pour l’obscurantisme, ni pour l’asservissement des femmes. Chaque fois que l’on néglige cette vérité de base, on trahit l’humanité, et on se trahit soi-même. »


Suggestions de lecture

Suggestions de lecture

Plusieurs livres, y compris le mien, Stillbirth, qui paraîtra prochainement en français chez L’Harmattan, sous le titre Un Simulacre de laïcité, l’échec du sécularisme dans le monde anglophone.

Je vous suggère aussi la lecture du « Manifeste pour l’universalisme » adopté par l’association Libres penseurs athées avec laquelle je travaille.


Bibliographie


Un commentaire sur “2024-04-27 : Universalisme et anti-universalisme
  1. Loyola Leroux dit :

    L’universalisme des sciences et des techniques. Le 6-5-2024

    Discourir sur l’universalisme sans mentionner celui des sciences et des techniques est presqu’une erreur, à mon avis.

    Je suis toujours surpris d’entendre les dirigeants des ‘’Premières nations’’ vanter les mérites de leur culture ancestrale, de leurs traditions, de leurs hommes-médecines, etc., et, lorsqu’ils sont malades comme Joyce Echaquan, fréquenter l’hôpital ou se pratique la médecine occidentale,

    Lorsque les Wetsuweten voulaient empêcher le pipeline de gaz de l’Alberta passer sur leurs territoires ancestraux, au nom du respect de leurs traditions et venir chercher l’appui des Mowaks a l’autre bout de l’Amérique, en … avion.

    Il me semble déceler un manque de cohérence. Toutefois, je reconnais que c’est une valeur occidentale…

    Nier l’universalisme des sciences en communiquant avec son cellulaire, est un non sens. Ne pas reconnaitre que la science influence la culture, en est un autre.

    Il y a tant a dire sur votre texte…

    ‘’Le racisme basé sur des attributs innés et immuables’’, mais ne faut-il pas relativiser un peu et reconnaitre que l’humain se caractérise par la culture, c’est ‘’L’animal politique’’ d’Aristote, et que la nature étant différente en Afrique noire et dans le Grand Nord Canadien, les individus qui y habitent ont développé des attributs presqu’innées et presqu’immuables. La culture japonaise est différente de la chilienne.

    Le relativisme constitue une étape importante de la recherche. L’erreur est d’en faire un absolu…

    Enfin, on discute…

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