Un an après l’attentat, un Dieu assassin à la « une » de « Charlie Hebdo », Le Monde, 2016-01-04
Un an après l’attentat qui avait décimé sa rédaction, Charlie Hebdo sort mercredi 6 janvier un numéro spécial avec en « une » un Dieu barbu, armé d’une kalachnikov et à l’habit ensanglanté, sous ce titre : « Un an après, l’assassin court toujours ».
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Le numéro de mercredi comprend un cahier de dessins posthumes des disparus—Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré—et des contributeurs extérieurs dont la ministre de la culture Fleur Pellerin, des comédiennes comme Isabelle Adjani, Charlotte Gainsbourg, Juliette Binoche, des intellectuels et écrivains tels qu’Elisabeth Badinter, la Bangladaise Taslima Nasreen, l’Américain Russell Banks, et le musicien Ibrahim Maalouf.
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Le dessinateur Riss, patron du journal, grièvement blessé le 7 janvier, y signe un éditorial rageur pour défendre la laïcité et dénoncer les « fanatiques abrutis par le Coran » et « culs-bénits venus d’autres religions » qui avaient souhaité la mort du journal pour avoir « os[é] rire du religieux » […]
Pour marquer le premier anniversaire de l’attentat du 7 janvier 2015—lors duquel deux commandos islamistes ont fait 12 morts, y compris huit membres de la rédaction de la revue—Charlie Hebdo sort un numéro spécial le 6 janvier 2016, avec la couverture que voici.
Cette image de couverture dérange, mais elle est très pertinente. Effectivement, c’est la croyance en le « Dieu » des monothéismes—un dieu qui ordonne la violence meurtrière comme un devoir—qui est à l’origine de la folie du djihadisme.
Voir aussi :
Dieu nous hait. Il nous hait tous.